Atelier d'art biologique avec Günes-Hélène Isitan
Dates :
Mercredi 18 octobre de 13h à 15h
Jeudi 19 octobre de 13h à 15h
Lundi 23 octobre de 10h à midi
Endroit : Chalet du parc de Blainville, 425, 22e Avenue est, Blainville, Québec
Coût : 30$ membre 40$ non membre
(les membres sont prioritaires)
Minimum 5 étudiants, maximum 10 étudiants
L’art biologique intrigue. Pourquoi des artistes choisissent-ils de créer des œuvres en se servant de micro-organismes tels que des bactéries ? C’est la passion de l’artiste-chercheuse montréalaise Günes-Hélène Isitan qui expose les créations de son corpus Humanité poreuse à la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce.
L’art biologique, ou bioart, consiste à utiliser des tissus ou des micro-organismes pour des créations artistiques. Tel est le créneau de Günes-Hélène Isitan, artiste québécoise qui a étudié en photographie à l’Université Concordia et en microbiologie à l’Université de Sherbrooke, et qui s’intéresse aux relations entre les humains et les micro-organismes. Un intérêt d’actualité alors que notre planète combat encore le virus de la COVID-19. La pandémie nous a fait prendre encore plus conscience que notre corps n’a pas d’existence « autonome ». Les bactéries et les virus ne sont pas des envahisseurs, mais font partie de notre environnement, de notre constitution, cette « humanité poreuse », la peau n’étant pas la frontière de l’humain.
Née de parents turc et québécois, Günes-Hélène Isitan a suivi les traces de sa mère, la réalisatrice et documentariste Carole Poliquin, qui s’intéresse, comme elle, à la diversité biologique, et qui sortira son dernier film, Humus, le 20 mai. Un film sur l’agriculture régénératrice et les liens qui nous unissent à la terre.
Mais sa fille célèbre plutôt notre propre nature en créant dans un incubateur. Pour Humanité poreuse, elle s’est servie de petits portraits photographiques placés dans des boîtes de Petri, ces petits cylindres peu profonds dans lesquels on met en culture des micro-organismes. Pour ce genre de créations, elle a dû acquérir une formation en santé et sécurité à Concordia.
« Quand on manipule des bactéries de l’environnement, on a des précautions à prendre, dit-elle. L’anthrax, par exemple, est une bactérie contenue naturellement dans le sol. Dans la flore cutanée de l’humain, des pathogènes sont tenus en joue par d’autres micro-organismes et donc ne se multiplient pas. Mais comme je fais se multiplier des micro-organismes, je dois travailler chez moi sous une hotte qui me protège. Et quand je fais “pousser” des bactéries d’intestin, j’ai besoin d’un confinement plus important. Je vais alors à l’Université de Sherbrooke, en laboratoire. »
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